Les conclusions du Ségur de la santé ont été rendues publiques le mardi 21 juillet. Après de longues discussions et de âpres négociations, Olivier Véran a annoncé une série de mesures visant à améliorer le fonctionnement et l’organisation du système de santé dont la plus emblématique est la revalorisation des salaires des personnels hospitaliers.

Principales mesures

Le Ségur de la santé a pleinement intégré l’enjeu des territoires dans le système de santé. Cinq mesures clés vont contribuer à ancrer encore davantage les politiques de santé dans les territoires :

  • Mesure 10 : Donner le pouvoir aux territoires en matière d’investissement en santé
  • Mesure 27 : Lutter contre les inégalités de santé
  • Mesure 30 : Faire des hôpitaux de proximité des laboratoires en matière de coopérations
  • Mesure 32 : Renforcer les missions et l’indépendance des conférences régionales de la santé et de l’autonomie afin d’en faire des véritables «parlements de santé»
  • Mesure 33 : Evolution des ARS : renforcer le niveau départemental et l’association des élus

Ces mesures visent à renforcer la démocratie sanitaire dans chaque territoire.

Quelles conséquences pour nos organisations ?

La première conséquence visible est la transmission d’un pouvoir de décision plus élargi pour les délégations départementales de l’ARS Ile-de-France dans la gestion des DAC. Les réseaux régionaux restent eux entièrement gérés par le siège de l’ARS.

L’enjeu de RéSIF dans les prochains mois sera donc de nouer des liens avec les différentes délégations départementales afin de continuer à représenter, défendre les intérêts du mieux possible des DAC au sens large mais aussi de promouvoir et renforcer les liens entre les dispositifs spécifiques régionaux (DSR), les réseaux de périnatalités et les futurs DAC.

Cette évolution s’inscrit en parallèle d’un travail en cours pour les réseaux, MAIA et CLIC, puisque les travaux vont pouvoir reprendre prochainement en vue de la création d’une fédération des dispositions d’appui à la coordination et spécifiques régionaux.

À noter enfin que certaines professions ont été malheureusement oubliées par le Ségur, en particulier les sages-femmes. Oubliées… cette profession étant même absente de la table des discussions, faute d’avoir été invitée.