La pandémie de Covid19 qui focalise l’attention depuis plus de 2 ans, a mis de nombreuses maladies au second plan. Pour autant, le SIDA continue de toucher de nombreuse population à travers le monde. Cette journée mondiale contre le sida nous permet de faire le point sur les avancées.

Les données de surveillance du VIH et des infections sexuellement transmissibles (IST) bactériennes en France publiées le 29 novembre montrent une hausse des recours au dépistage en 2021 par rapport à 2020, mais un niveau encore inférieur pour le VIH au niveau observé avant l’épidémie de COVID-19

De l’importance de continuer la lutte contre le SIDA

Une stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026, sur le thème « Mettre fin aux inégalités, Mettre fin au sida » a été lancée l’année dernière par l’ONUSIDSA.

Elle concentre son action sur les inégalités et vise à résorber les fractures qui empêchent d’avancer vers l’éradication du sida, à réduire les inégalités qui nourrissent l’épidémie et a accordé la priorité aux personnes qui n’ont toujours pas accès à des services vitaux contre le VIH.

Les actions prioritaires sont conçues pour permettre à chaque pays et à chaque communauté de combler son retard en vue de mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique à l’horizon 2030.

La journée mondiale 2022 reprend cette ambition

Organisée chaque 1er décembre dans le monde entier, la journée mondiale est le cadre de manifestations de soutien aux personnes vivant avec le VIH et elle commémore les victimes de maladies liées au sida.

Le slogan de cette édition, Égaliser, « incite toutes et tous à œuvrer en faveur des actions concrètes qui ont fait leurs preuves et qui sont nécessaires pour lutter contre les inégalités et aider à mettre fin au sida ».

En effet, si d’un continent à un autre des inégalités persistent, il en est de même en France. Ainsi la Seine Saint-Denis, le département métropolitain le plus pauvre est particulièrement touché et se situe juste derrière Paris.

Miser sur le dépistage et la prévention

Avec plus de 8 000 habitants vivant avec le VIH et 300 à 400 nouveaux diagnostics positifs chaque année, la Caisse primaire d’assurance maladie du département a lancé un dépistage du VIH gratuit et sans ordonnance dans les 90 laboratoires de ville du 93, le 13 octobre dernier.

Disponible sans ordonnance, sans avance de frais et sans rendez-vous, le dispositif est ouvert aux assurés sociaux, à leurs ayants droit et aux bénéficiaires de l’Aide Médicale de l’État (AME)/

Un effort de communication sur La Prep, cette stratégie innovante de prévention du VIH pourrait aussi être envisagée à plus grande échelle, comme faisant partie de la palette d’outils de prévention contre utilisés seuls ou combinés :

  • Usage de préservatifs internes et externes et de gel lubrifiant ;
  • Dépistages réguliers du VIH (dépistage classique, test rapide ou « Trod », autotest) ;
  • Recours au TPE (traitement post-exposition) en cas d’urgence ;
  • Recours au traitement VIH comme outil de prévention chez le-la partenaire séropositif-ve (Tasp) ;
  • L’utilisation de matériel à usage unique lors de la consommation de drogues