Comme chaque année, depuis 1994, le mois d’octobre revêt la couleur rose à travers la campagne de sensibilisation mondiale dont l’objectif est de prévenir le cancer du sein. Pourtant, en France, même s’il fait partie des dépistages organisés, de trop nombreuses femmes n’y ont encore jamais participé.

Les statistiques sont impressionnantes : en France, le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme, il représente 33% des cancers féminins. 80% des cancers du sein se développent après 50 ans et l’âge médian du diagnostic est 64 ans. Pour l’année 2023, les nouveaux cas sont estimés à 60 000 Et selon les derniers chiffres disponibles, cette maladie a causé 12 100 décès en 2018.

Pourtant, la mortalité tend à diminuer depuis quelques années, notamment car les cancers du sein sont détectés à 60% à un stade plus précoce. En effet, décelé précocement, il est généralement plus facile à traiter, entraîne moins de risques de séquelles, un meilleur résultat thérapeutique et donc une augmentation des chances de guérison (90 % des cas).

Dépistage « organisé » du cancer du sein et freins psychologiques

Depuis 2004, un programme national instauré par les pouvoirs publics incite toutes les femmes de 50 à 74 ans, via un courrier d’invitation envoyé tous les deux ans, à prendre rendez-vous avec l’un des radiologues agréés pour effectuer une mammographie.

Or, 1,3 million des femmes concernées n’ont jamais participé à un dépistage. Derrière ce chiffre inquiétant se cachent des freins psychologiques, parmi lesquels l’absence de symptômes, la peur d’avoir mal, la peur du diagnostic ou encore le manque d’information. D’où la nécessité de continuer chaque année à mettre la lumière sur cette pathologie auprès du grand public en général et des femmes en particulier.

Sensibiliser pour mieux prévenir

Pendant tout le mois d’octobre, de nombreuses actions de dépistages précoces sont menées par les professionnels de santé sur l’ensemble du territoire. De plus, de nombreuses manifestations de solidarité contribuent à diffuser des informations auprès des femmes participantes.

Par ailleurs, depuis plusieurs années, certaines entreprises, dans le cadre de leur responsabilité sociétale, organisent défis sportifs, conférences sur la santé, séances de dépistage, espaces de discussion, ou des affichages de statistiques, par exemple. Inscrite dans la QVT (qualité de vie au travail), cette démarche favorise non seulement l’accompagnement des équipes dans la prise en charge de la maladie et sur son impact dans l’organisation du travail, mais participe également à la sensibilisation de ses collaborateurs.

L’amélioration de la prévention passe par une diversification des intervenants, qu’ils soient du secteur public ou privé, ainsi qu’une multiplication des messages provenant de différentes sources telles que la famille, les ami.es, les associations, les médias et bien entendu, les professionnels de la santé. Il suffit parfois d’un déclic pour surmonter les obstacles psychologiques et dépasser son appréhension.

Du côté de nos adhérents

Dans cette optique de prévention, cette année le DAC Santé Val-d’Oise Ouest a organisé le 3 octobre dernier une journée de sensibilisation : serious game sur le thème du cancer er de son impact sur l’emploi, exposition « Parcours de dépistage sur le cancer du sein », stands du DAC et de l’association Aurore, ateliers de réalité virtuelle et d’art thérapie étaient au programme.

Après une restauration bien méritée au food truck, une marche rose dans Osny suivie d’un goûter sont venus clôturer cette riche journée de mobilisation.