Nous l’attendions depuis un moment, entre négociations avec les corporations et autres vices de procédure, elle a enfin été publiée : la nouvelle matrice d’habilitation qui détermine l’accès des professionnels au Dossier Médical Partagé et prévoit en particulier les habilitations des coordinateurs de parcours !

En effet, les équipes des structures de coordination étant pluri-disciplinaires, l’ancienne matrice ne répondait pas aux besoins des coordinateurs pouvant être issus de formation diverses, ce qui leur bloquait l’accès aux documents – notamment médicaux. Pourtant, quelle que soit sa formation, un coordinateur de parcours a besoin de consulter ces documents pour mettre en place les aides et les soins auprès de la personne.

Si on peut regretter la limitation de l’accès à certains documents, cela a au moins le mérite de reconnaitre aux coordinateurs la légitimité d’accès à ce dossier – et leur facilitera le travail dans la récupération d’informations concernant la santé des personnes accompagnées.

En revanche, il est à noter que le législateur, sous le contrôle attentif des ordres professionnels a été plus que « prudent » en refusant aux coordinateurs l’accès à certains documents qui semblent pourtant pertinents pour la mise en œuvre du parcours de soins, en particulier les documents suivants : le compte-rendu de passage aux urgences, celui du bilan d’évaluation de la perte d’autonomie, de réunion de concertation pluri-disciplinaire, le compte-rendu d’hospitalisation, la fiche de suivi de soins par un auxiliaire médical, les certificats médicaux ou encore les prescriptions (…) !

Si nous nous satisfaisons de la parution de cette matrice et de la reconnaissance qu’elle offre aux coordinateurs, il reste la mise en œuvre technique qui doit maintenant se mettre en ordre de marche. Cela implique l’évolution de deux outils : le RPPS + qui doit permettre aux DAC d’enregistrer les professionnels en tant que « coordinateurs de parcours » et le DMP qui doit se rendre accessible selon cette nouvelle matrice !

On va donc continuer à devoir faire preuve de patience mais cela permettra aux dernières structures qui n’ont pas eu le temp de faire le nécessaire pour contractualiser avec l’ANS de bénéficier d’un petit délai supplémentaire !

Pour ce point, n’hésitez pas à consulter notre article : RPPS + : ça bouge ou le site de l’Agence du numérique en santé.